L’humaine beauté, le septième album de François Staal, est sorti en décembre dernier avec une dizaine de textes inédits, la reprise de deux monuments de la chanson La nuit je mens (Bashung) et Avec le temps (Ferré)... une chanson de Pierre-Yves Lebert et un poème de Baudelaire. Point d’orgue d’une évolution débutée il y a dix ans, L’humaine beauté couronne une recherche sur les sons et le texte en français, mêlant guitares et batterie rock aux cordes symphoniques, dans une certaine filiation avec Nick Cave ou les Pink Floyd. Deux superbes duos rythment cet album, l’un avec CharlElie Couture, et l’autre avec Nina Morato. L’humaine beauté est un aboutissement, au sens littéral comme au sens musical... ou faudrait-il dire au sens propre comme au sens figuré ? Au fil de textes poétiques traversés par tous les élans de l’existence, de la révolte légitime du militant (Ready) aux réminiscences grandioses de l’enfance (Bréhat), de la solitude de l’artiste abîmé dans ses tourments (Minuit) à l’élégance des images suspendues comme des étoiles (Ce qu’il y a de beau), cet album de chanson rock explore la beauté dans ce qu’elle a d’éphémère (c’est maintenant), de contradictoire (Ne pas t’attendre), de fraternel (Tous frères) et d’exaltant (Céline). Jusqu’à la reprise de ces deux chefs d’œuvre profondément humains que sont Avec le temps de Léo Ferré, et La nuit je mens, d’Alain Bashung.
Pour François Staal, la quête du beau, c’est écrire des textes, où la vérité, la réalité, sont observées, reconstruites, déformées, transposées pour échanger, partager, toucher l’âme et l’esprit.
François Staal sera en concert le 16 novembre 2022 au Café de la Danse avec Emma Sand et Vincent Bricks.
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